Exposition Van Gogh, par R. Marcourt

Raymond Marcourt est portelois. Fou de Vincent Van Gogh, il a visité tous les musées et lieux qui lui sont dédiés, il connait les livres, les films qui lui sont consacrés... Il peint depuis toujours les tableaux du maître.

Du 6 août au 27 septembre à la médiathèque

Vincent Van Gogh

Peintre néerlandais (Groot Zundert, Brabant, 1853 - Auvers-sur-Oise 1890).

Incarnant jusqu'à l'outrance le mythe du génie incompris de son vivant, tant ses œuvres furent ignorées en son temps et sont aujourd'hui parmi les plus recherchées au monde, Vincent Van Gogh tenta d'exorciser par la peinture le tumulte intérieur qui le minait. Ses recherches sur la forme et la couleur marquèrent durablement les avant-gardes à venir.

Installé chez son frère à Paris en 1886, Van Gogh fréquente le milieu des peintres impressionnistes et néo-impressionnistes (Camille Pissarro, Paul Gauguin, Paul Signac). Entré dans l'atelier de Cormon (1845-1924), il se lie avec Émile Bernard et Henri de Toulouse-Lautrec, qui exerceront sur lui une nette influence.

Au contact de Gauguin, mais aussi sous l'influence des estampes japonaises, Van Gogh affine ses recherches sur la couleur. Pour parfaire son travail, il lui faut trouver des ciels autres que ceux de Paris. C'est alors qu'il part s'installer à Arles, en février 1888. Ébloui par la lumière du Midi, Van Gogh va faire de la couleur l'objet même de son œuvre. Vivant seul parmi des Arlésiens qui se méfient de cet étranger original, Van Gogh s'abîme dans la dépression. Il finit par décider Gauguin à venir le rejoindre. Mais Gauguin ne supporte pas le caractère cyclothymique de celui-ci et, après une dispute plus violente que les précédentes, il part à l'hôtel. C'est peu après que Van Gogh se saisit d'un couteau et se tranche une partie de l'oreille gauche.

Admis à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, il y demeure un an. A sa sortie, terriblement affaibli, Van Gogh accepte de se rendre à Auvers-sur-Oise, où réside le D^r Paul Gachet. Une réelle amitié se noue entre les deux hommes. Le peintre réalise un premier portrait de son bienfaiteur, qui, rempli d'admiration, lui en commande un second. Pour la première fois de sa vie, peut-être, Van Gogh a conscience que son talent est reconnu et son art compris par un homme de qualité.

Reprenant ses pinceaux, il passe des journées entières devant son chevalet et exécute alors plusieurs de ses œuvres maîtresses. Mais son mal intérieur est le plus fort. Le 27 juillet 1890, au cours d'une promenade, Van Gogh se tire une balle en pleine poitrine et, malgré les soins de Gachet, expire deux jours plus tard. Ainsi disparaît, dans un quasi anonymat, un artiste qui aura signé plus de huit cents toiles, mais qui, de son vivant, n'en aura vendu qu'une seule, la Vigne rouge, achetée à Bruxelles en 1890.

Source : larousse.fr