Boulevard Ste Beuve, Rencontres de la critique sur le thème de la flânerie

Vendredi 18 et samedi 19 novembre à la médiathèque

Vendredi à 17h30 : Spectacle Esprit critique par la Cie Onimagine avec Anne Mauberret et Sébastien Nivault
A 18h : Les prisons d'Apollinaire, conférence de Franck Balandier, en résidence à la Villa Marguerite Yourcenar.
Dans la soirée du 7 septembre 1911, deux inspecteurs se présentent au domicile de Guillaume Apollinaire pour y effectuer une perquisition. Deux semaines plus tôt, la Joconde a disparu du Musée du Louvre et le juge Drioux, chargé de l’enquête, soupçonne également le poète d’y avoir dérobé, avec l’aide de complices non encore identifiés, plusieurs statuettes ibériques d’une grande valeur archéologique. La perquisition ne donne rien. Le poète est conduit pour interrogatoire devant le juge qui, après audition, le place sous mandat de dépôt et ordonne de le conduire immédiatement à la maison de correction de Paris la Santé. L’affaire dite de « La Joconde » commence….

Directeur pénitentiaire d’insertion et de probation, responsable de communication, chargé de la culture en milieu carcéral, Franck Balandier est aussi écrivain. Fruit de plusieurs années d’enquête dans les archives policières, judiciaires et pénitentiaires de l’époque publiées dans son essai Les Prisons d’Apollinaire (L’Harmattan, 2001), sa conférence fait revivre cet épisode méconnu de l’histoire littéraire du début du 20e siècle en proposant une reconstitution passionnante des faits à partir de documents scientifiquement incontestables, de pièces officielles retrouvées et d’une riche iconographie originale. L’ensemble du puzzle ainsi reconstitué permet de s’interroger sur la permanence d’une certaine forme de délinquance dans la vie et l’œuvre de l’auteur d’Alcools, de Calligrammes et des Onze Mille verges.

Bibliographie :
Le Silence des rails, roman, Flammarion, 2014.
Des Poètes derrière les barreaux, essai, L’Harmattan, 2012.
Ankylose, roman, Le Serpent à plumes, 2005.
Les Prisons d’Apollinaire, essai, L’Harmattan, 2001.
L’Homme à la voiture rouge, roman, Fayard, 2000.
Les Nuits périphériques, roman, Michel de Maule, 1988.

A 19h30 : buffet à la bonne franquette

Samedi 19 novembre à 11h : Causerie, Nerval et le rôle politique du flâneur, par Michel Brix. Gérard de Nerval « appartenait à la littérature ambulante ». Ce jugement est de Théophile Gautier. Nerval était effectivement un infatigable marcheur, un « dromomane », et il n’a pas manqué d’exploiter littérairement ses déambulations, notamment dans ses souvenirs de voyage à l’étranger. Mais l’oeuvre de l’auteur atteste en outre que celui-ci pratiquait également la marche de façon plus quotidienne et ordinaire, dans et autour de Paris : ainsi, plutôt qu’au randonneur, c’est au promeneur urbain, ou mieux au flâneur nervalien, que sera consacré cet exposé.

A 14h : conférence débat, Le flâneur dans la littérature française contemporaine, par Anne-Laure Rigeade. A travers Le Journal du dehors d’Annie Ernaux, Le Dixième arrondissement et Intérieur de Thomas Clerc. L’écrivain Thomas Clerc dialoguera avec Hugo Pradelle, critique à En attendant Nadeau (ex-Quinzaine littéraire).

A 16h : Curieuses flâneries de Sainte-Beuve, par Franklin Debrabant

Gratuit, ouvert à tous.

Voir le progrmme complet sur www.bdsaintebeuve.fr